Introduction
Pourquoi certains accompagnements laissent-ils une empreinte forte — une prise de conscience, un vrai tournant — tandis que d’autres s’effacent, comme s’ils n’avaient jamais eu lieu ? Ce n’est pas seulement une affaire d’intensité, ni même d’engagement du coaché.
Souvent, ce qui fait la différence est moins visible. Plus subtil. C’est l’usage précis, pertinent, des outils du coaching professionnel.
Assumer un rôle de manager, dans un contexte tendu, n’a rien d’évident. Les tensions s’installent vite, les repères se brouillent. Et quand un collaborateur traverse une période délicate, difficile de savoir par où commencer.
C’est là que ces outils entrent en jeu. Pas pour résoudre à votre place. Mais pour remettre du mouvement là où tout semblait figé. Pour faire émerger, petit à petit, une direction plus claire. Et parfois… pour déclencher ce fameux déclic qu’on n’attendait plus.
Clarifier les objectifs grâce aux outils du coaching professionnel
Un objectif vague ? C’est souvent le début des malentendus. Et pourtant, on l’entend sans cesse :
“Je veux reprendre confiance”,
“J’aimerais mieux déléguer”,
“Je voudrais avoir plus d’impact.”
On comprend l’intention. Mais dans les faits ? Trop flou. Trop difficile à traduire en actions concrètes.
1. Objectifs SMART : un cadrage qui engage
Le cadre SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporel) permet de transformer ces intentions floues en cap concret. Un exemple ? Plutôt que “mieux animer mes réunions”, dire : “D’ici six mois, je souhaite être capable d’animer des réunions hebdomadaires avec un plan d’action validé à chaque fin de réunion.”
Ce type de formulation change la donne : elle ancre l’objectif dans le réel, avec des repères observables.
Chez AKB, c’est systématique : chaque accompagnement démarre par cette clarification SMART. Elle pose les fondations d’un coaching utile dès le départ.
2. Réussite : quels critères pour dire “c’est gagné” ?
Formuler un objectif est une chose ; savoir quand il est atteint en est une autre. Quels signaux vous diront que vous avez réussi ? Pour un manager qui souhaite mieux déléguer, cela peut ressembler à : “À chaque réunion d’équipe, une tâche est confiée avec une responsabilité désignée et validée.”
Autre exemple fréquent chez nous lors du coaching de manager : le sentiment de légitimité. Certains managers disent vouloir “retrouver leur légitimité”. Mais que signifie ce mot dans leur réalité ? Est-ce oser dire non ? Être écouté au CODIR ? Décider sans douter constamment ?
Chez AKB, on prend le temps — dès la première séance — pour affiner ces critères. Parce qu’un bon accompagnement se mesure aussi à sa clarté sur ce point-là.
Le cœur dynamique des outils du coaching professionnel : les questions puissantes
C’est peut-être l’outil le plus simple… et le plus puissant. Une bonne question peut faire bouger tout un système intérieur. Elle ne donne pas la réponse — elle invite à la trouver.
1. Projeter dans un futur idéal pour ouvrir des possibles
Souvent, les personnes arrivent avec leurs problèmes sous le bras : lourds, étouffants, envahissants. Et si on inversait la perspective ?
“Imaginez que votre équipe fonctionne parfaitement dans six mois. Qu’est-ce qui a changé ? Qu’est-ce qui vous surprend le plus ?”
Ce type de projection fait émerger une vision désirable et crédible — pas un fantasme hors sol. C’est concret. Et ça devient atteignable parce que visualisé.
2. Explorez les ressources mobilisables
Un manager fatigué par une surcharge ou isolé face aux décisions peut vite se sentir seul au monde. Une simple question vient alors ouvrir l’horizon :
“Quelles sont trois personnes sur lesquelles vous avez pu compter dans des moments clés ?”
Ce recentrage sur les soutiens disponibles redonne du souffle — et parfois même des idées d’alliances oubliées.
3. Rebondir pendant la crise, rebâtir pendant le doute
Après un burn-out ou une période difficile, la fragilité est là… mais aussi quelque chose d’autre qui demande à naître.
Et si cette fragilité était une opportunité déguisée ? On peut poser la question ainsi :
“Et si cette période difficile vous offrait en fait l’occasion de réajuster certaines choses fondamentales ?”
Dire non plus facilement, mieux déléguer, préserver son équilibre… Ce type de réflexion transforme l’épreuve en levier d’évolution durable.
4. Oser la question paradoxale pour clarifier dans la confusion
Quand quelqu’un dit “Je suis perdu”, inutile de forcer une solution immédiate. Mieux vaut aller chercher ce qui reste stable malgré tout :
“Dans tout ce flou… quelle est la seule chose dont vous êtes sûr aujourd’hui ?”
Même au cœur du doute total, il existe souvent une petite vérité intérieure — un besoin vital ou une envie précise — sur laquelle on peut s’appuyer pour avancer.
Les outils du coaching professionnel face aux émotions et relations tendues
Dans beaucoup d’environnements professionnels, les émotions sont vues comme gênantes ou secondaires… jusqu’à ce qu’elles explosent ou bloquent tout progrès.
En coaching professionnel, elles deviennent au contraire des indicateurs précieux — voire stratégiques.
1. Développer l’intelligence émotionnelle
Colère, peur, tristesse ou joie ne sont ni bonnes ni mauvaises : elles signalent simplement qu’un besoin essentiel est touché.
Exemples :
- Colère → “Vous êtes très agacé par cette situation… Comment pourriez-vous canaliser cette énergie vers votre objectif ?”
- Peur → “Vous évoquez plusieurs fois votre appréhension… Comment avancer malgré elle — ou même avec elle ?”
Le but n’est pas de gommer l’émotion, mais de s’en servir comme moteur ajusté au contexte professionnel.
2. S’appuyer sur la Communication Non-Violente (CNV)
La CNV repose sur quatre piliers simples mais puissants : Observation – Sentiment – Besoin – Demande.
Prenons un exemple classique :
“Quand le reporting n’arrive pas à temps (observation), je ressens de la frustration (sentiment), car j’ai besoin de clarté dans mon suivi (besoin). Est-ce qu’on peut fixer ensemble un point chaque lundi matin ? (demande)”
Sur le papier, c’est limpide ; en pratique… ça demande plusieurs essais ! Chez AKB, nous intégrons systématiquement des mises en situation pour cela — parce qu’on apprend autant en testant qu’en comprenant.
Pour en savoir plus sur la CNV, découvrez notre article dédié à la communication non violente en entreprise.
3. Utiliser l’analyse transactionnelle pour comprendre les dynamiques relationnelles
L’analyse transactionnelle aide à décrypter certains schémas relationnels récurrents : posture Sauveur/Victime/Persecuteur (triangle dramatique), parent/enfant/adulte (états du moi), etc.
Un collaborateur qui réagit toujours par défiance face aux directives managériales… Un manager qui infantilise sans s’en rendre compte… Ces modèles permettent souvent de mettre des mots sur ce qui coinçait sans explication apparente.
Et surtout : ils ouvrent des pistes concrètes pour sortir de relations figées ou usantes.
Les outils du coaching professionnel pour stimuler le passage à l’action
La prise de conscience est nécessaire… mais insuffisante si elle ne débouche pas sur quelque chose de tangible. Le coaching vise aussi cela : enclencher le mouvement juste après avoir éclairci l’intention.
1. Concevoir un plan d’action personnalisé
Une fois que tout est posé — émotions comprises — vient LA question clé :
“Quel serait votre tout premier pas concret ?”
Ou encore : “Qu’est-ce que vous pourriez tester dès lundi matin ?”
Ce petit pas devient terrain d’expérimentation :
- Il réussit → on renforce.
- Il échoue → on ajuste.
Dans tous les cas… on avance avec matière à apprendre et à affiner.
Un peu comme dans une boucle agile où chaque essai apporte son lot d’enseignements utiles pour construire la suite.
Les outils du coaching professionnel peu visibles… mais redoutablement efficaces
Certains leviers ne ressemblent pas à des « outils » au sens classique du terme… Et pourtant, leur impact est souvent profond parce qu’ils touchent subtilement ce qui se joue sous la surface visible.
1. Le coach comme miroir actif
Un simple constat factuel peut faire mouche :
“Vous baissez légèrement la voix quand vous évoquez ce sujet.”
Pas d’interprétation ici — juste un miroir tendu avec bienveillance.
Le coaché s’en saisit… ou pas… mais souvent cela suffit pour enclencher une prise de conscience inattendue.
2. Observer sans diagnostiquer
Autre posture-clé : observer sans coller d’étiquette.
“Vous avez tourné votre chaise vers la porte quand on a parlé de votre N+1.”
Ce type d’observation neutre laisse place au questionnement libre plutôt qu’à une analyse imposée.
Et parfois… ça ouvre grand la porte vers autre chose.
3. Offrir un silence fécond
On oublie trop souvent cet outil-là.
Ne rien dire juste après une émotion forte ou une question puissante.
Laisser venir ce qui émerge naturellement.
Dans ces silences-là naissent souvent les phrases vraies — celles qu’on n’avait jamais formulées jusque-là parce qu’on n’avait jamais eu cet espace-là pour y penser vraiment.
Ce que nous retenons chez AKB de l’usage des outils du coaching professionnel
Les outils du coaching professionnel ne sont ni magiques ni universels.
Chez AKB, nous les utilisons comme des leviers adaptés au moment présent — selon chaque personne accompagnée et chaque étape franchie ensemble.
Ils permettent :
- De rendre clair ce qui était confus
- D’activer autonomie et discernement
- De nourrir concrètement l’action quotidienne
Mais surtout… ils aident chacun à mieux comprendre ses propres fonctionnements avant même ceux des autres collaborateurs ou équipes.
Et c’est là que réside toute leur puissance stratégique et humaine réunies dans un même geste éclairant.
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